Les Cartes
Il s'agit de cartes modélisées réalisées à partir de données d'émissions (de bruit ou de polluants), de données topographiques, météorologiques, et pour l'air, intégrant des modèles de chimie atmosphérique.Un état air-bruit moyen :
Les cartes principales d’exposition (visibles au chargement des pages) caractérisent l'état moyen (annuel) de la co-exposition Air-Bruit en n'importe quel point de la région. L'intensité de la nuisance air-bruit est traduite par un indice se déclinant en 7 classes allant d'une « zone préservée » en vert vif à une zone « hautement dégradée » en violet foncé. L'indice de co-exposition Air-Bruit présenté, résulte d'une moyenne entre le sous-indice Air et le sous-indice Bruit.Cet état est représentatif d'une année moyenne et caractérise ainsi l'exposition chronique des citoyens. Il ne représente pas l'exposition aiguë lors de situations particulières comme Atmo Auvergne-Rhône-Alpes peut la communiquer lors d'épisodes de pollution.
Un détail des sous-indices Air ou Bruit :
L'accès aux cartes des sous-indices Air ou bruit est également possible en consultant la liste des indicateurs . Elle permet d'identifier les situations dégradées sur l'un ou l'autre des sous-indices.L'indicateur "Air " correspond à la Carte Stratégique Air régionale diffusée par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes.
Recensement des sources
Les nuisances relatives aux transports routier, ferroviaire et aérien ont fait l'objet d'une harmonisation et d'un traitement spécifique car elles sont à l'origine des surexpositions potentielles aux nuisances Air et Bruit.- Transport routier (tracé, comptages…) : les données proviennent de toutes les sources existantes disponibles (modèles de trafic, conseils régionaux, gestionnaires d'autoroutes…), et ont été harmonisées à l'échelle régionale et validées par les douzes DDT (Direction Départementale du Territoire) de la région. Cela représente plusieurs dizaines de miliers de kilomètres de voies routières traitées (les trafics inférieurs à 5000 véhicules/jour, peu impactant, n'ont pas été pris en compte sauf sur certaines agglomérations). Cela permet de respecter les règles d'homogénéité, de cohérence et d'exhaustivité.
- Transport ferroviaire : les données sont issues de SNCF Réseau. Le réseau représente environ 3 600 km.
- Transport aérien : les données sont issues de la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile) et UAF (Union des Aéroports Français) pour l'indicateur Air (données mises à jour en 2023). Pour le bruit, les nuisances sonores sont issues des Cartes de Bruit Stratégiques calculées spécifiquement par la DSAC-CE (Direction de la Sécurité de l'Aviation civile Centre-Est). Elles concernent 20 aéroports de la région ainsi que celui de Genève Cointrin.
- Les émissions polluantes des autres secteurs d'activité (industriel, résidentiel, tertiaire, agriculture…), prises en compte pour l'indicateur Air, sont issues de l'inventaire régional des émissions d'ATMO Auvergne-Rhône-Alpes.
Les principales caractéristiques techniques
A partir d'une base de données commune, des cartographies de la pollution atmosphérique et des cartographies du bruit sont générées, puis croisées pour former un indicateur unique.Pollution atmosphérique
Trois cartographies de la pollution atmosphérique sont prises en compte pour produire un indicateur Air :- Cartographie des concentrations annuelles de dioxyde d'azote (NO2) en µg/m3 (valeur limite annuelle : 40 µg/m3),
- Cartographie des concentrations annuelles en particules PM10 en µg/m3 (valeur limite annuelle : 40 µg/m3),
- Cartographie des concentrations annuelles en particules PM2.5 en µg/m3 (valeur limite annuelle : 25 µg/m3).
L'indicateur a été élaboré à partir des cartes annuelles réglementaires de ces trois polluants. Les années 2020-2021-2022 sont prises en compte pour les particules PM10 et PM2.5 pour être moins impactées par les variations météorologiques. Pour le NO2, polluant moins impacté par les conditions métérologiques, seule la dernière année disponible (2022) a été prise en compte pour intégrer l'impact des nouveaux aménagements routiers qui pourraient avoir rapidement un effet sur les concentrations de ce polluant.
A partir de ces cartes, un indicateur Air est calculé, en chaque point géographique, en convertissant les données de chaque cartographie en indicateur pouvant varier de A à G puis en prenant le maximum des trois indicateurs.
Un indicateur A correspond au respect de la valeur guide de l'OMS. Un indicateur G correspond à un dépassement de la valeur réglementaire actuelle.
Bruit
Trois cartographies du bruit sont prises en compte pour produire un indicateur Bruit :- Cartographie du bruit routier (exprimée en Lden : indicateur du niveau de bruit global en dB(A) pendant une journée complète et distinguant dans sa construction les périodes de jour, soirée, nuit),
- Cartographie du bruit ferroviaire (exprimée en Lden),
- Cartographie du bruit aérien (exprimée en Lden).
A partir de ces trois cartes, un indicateur multi-exposition Bruit (non-réglementaire) est alors calculé, en chaque point géographique, en convertissant les données de chacune des trois cartographies en un indicateur tenant compte de la différence de gêne entre les sources (routières, ferroviaires, aériennes).
Cet indicateur est basé sur les nouvelles lignes directrices OMS relatives au bruit dans l'environnement d'octobre 2018.
Cette notice, disponible également dans l'onglet "Documentations", détaille la façon dont est calculé l'indicateur multi-bruit.
Le résultat de cet indicateur de multi-exposition est ensuite projeté sur une échelle de 7 classes. La classe "très dégradée" correspond à des niveaux de gêne équivalente (référence route) supérieurs à 70 dB(A). C'est à partir de cette valeur qu'on dépasse les valeurs limites (exprimées en façade des bâtiments) introduites par l'art. L572-6 du Code de l'environnement (notion de Points Noirs du Bruit)
La dernière mise à jour été effectuée en 2022.